Pour les sportifs d’endurance, le principal avantage d’opter pour le régime cétogène est de développer la capacité à brûler les graisses et à préserver ses réserves de glycogènes au fur et à mesure de l’effort.
Pour faire simple, notre corps fonctionne comme une voiture hybride, capable d’utiliser deux types de carburants : les glucides (sucres) et les lipides (graisses). Certains vont préférer remplir le réservoir avec des gels sucrés, d’autres avec des barres énergétiques sans sucre. Nous sommes capables de stocker énormément de lipides. En revanche, nos capacités de stockage de glucides sont bien plus modestes, 600g pour les sportifs d’endurance très entraînés. Il se trouve que ces faibles capacités sont un frein à la performance en sports d’endurance.
Lorsqu’il est privé de glucides, le corps utilise son stock de glycogène. Lorsque celui est épuisé, il est impossible de maintenir l’intensité d’effort. C’est une des causes du fameux « mur »du marathon, qui coupe les jambes parce que les muscles sont en panne de leur carburant privilégié (le sucre). Pour palier cela, le sportif est obligé d’assimiler des glucides régulièrement tout au long de sa course. Malheureusement, l’organisme ne parvient jamais totalement à compenser la dépense glucidique. Durant l’effort, l’intestin n’est pas capable d’assimiler plus de 60 g de glucose par heure, c’est-à-dire 240 kcal.
La seule solution est donc de ralentir le rythme, diminuer l’intensité de l’effort pour changer de source d’énergie. L’organisme consommera alors moins de glucides et plus de lipides. Il va puiser de l’énergie dans les lipides pour entrer dans un état dit de cétose. La cétose est un état métabolique pendant lequel le corps va puiser son énergie dans les graisses, grâce aux corps cétoniques. La production de ces corps cétoniques ne surviendra pas seule car les lipides brûlent dans le feu des glucides . Ce phénomène ne peut donc apparaître qu’après une diminution drastique de la consommation de glucides. Privé de ses apports en glucides, l’organisme va utiliser les réserves stockées dans le foie et les muscles sous forme de glycogène. Ce n’est qu’après avoir épuisé ces ressources que le corps va utiliser les graisses comme source d’énergie.
Une autre solution, beaucoup plus avantageuse pour la performance serait donc de modifier son métabolisme et passer d’un moteur hybride privilégiant les glucides à un moteur hybride privilégiant les lipides. C’est tout l’intérêt du régime cétogène et c’est ce qui se vérifie dans les études scientifiques. Un athlète céto-adapté a une capacité à oxyder les graisses, nettement supérieure à celle d’un athlète ayant une alimentation riche en glucides. L’organisme privilégie les lipides comme source d’énergie et dispose alors en théorie de ressources énergétiques quasi infinies.
Le régime cétogène est un régime dit strict et même restrictif. Ce dernier propose un modèle nutritionnel totalement différent par rapport aux recommandations habituelles que nous connaissons. Il consiste à réduire drastiquement la proportion de glucides ingérée quotidiennement. Pour entrer en état de cétose, il est nécessaire de respecter un ratio spécifique de macronutriments. Celui-ci est composé de 70-80% de matières grasses, 20-25% de protéines et 5-10% de glucides.
Pendant l’effort, on va alors privilégier une nutrition sportive adaptée au régime keto. Des Produits à faible indice glycémique, composés majoritairement de bonnes graisses. Exit les gels saturés en sucres qu’on trouve sur le marché. On préférera les produits très peu transformés aux traditionnelles pâtes de fruits. Pour un apport énergétique plus stable et plus durable tout au long de l’activité physique. Pas de pics de glycémie et donc pas d’hypoglycémie, c’est la promesse du régime cétogène pour les pratiquants de sports d’endurance.